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“I think of my work as being about queer community and chosen family. I’m not trying to represent any broader “queer community” – just my specific queer community of friends.”

"La gravure reste un langage simple ; je le répète, une musique de chambre."

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On the evening of November 29, 2022, Nat and I attended the opening of Albert Dumouchel exhibition, Revelations, at the Montreal Museum of Fine Arts. The show is curated by Peggy Davis, Professor of Art History at UQAM, and Anne Grace, Curator of Modern Art, MMFA. It runs until March 26, 2023, and we highly recommend it.

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Albert Dumouchel (1916-1971), reconnu comme étant le père de la gravure moderne au Québec, nous retrouvons ici, bien vivant au sein d'oeuvres à caractères multiples. Né à Salaberry-de-Valleyfield, en banlieue de Montréal, Dumouchel sera dessinateur de tissus à la Montreal Cotton durant la Seconde Guerre mondiale. Il sera formé par le graveur anglais James Lowe et étudiera la gravure et la lithographie à Paris. Dumouchel se révélera artiste aux frontières malléables, touchant aux techniques classiques et monochromes de l’estampe, au figuratisme, à l’expressionnisme, au surréalisme et enfin, à la couleur,  la sérigraphie, la gravure sur bois et la lithographie. C'est dans le domaine de l’estampe que Dumouchel fera sa marque, réinventant ainsi un art ancien. L'artiste se refusera à tout dogmatisme, telle une allégeance à la non-allégeance. La résultante, dans son oeuvre, nous la sentons bien :  l' originalité née de liberté.   

L'affiche

Lithographie, 1958

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Albert Dumouchel Workshop, 1965
Photo Paul-Henri Talbot

Le vernissage tenu au Musée des beaux-arts de Montréal le 29 novembre : impeccable et instructif.  Verre de vin en main, le flânage dans cet univers brillant de versatilité a frappé l'imaginaire. La religion présente au début de la carrière de Dumouchel, interpelle - elle parle d'une époque au Québec où la religion s'est immiscée partout dans la société. Et de constater le trajet parcouru depuis, par cette société, à travers les oeuvres de l'artiste, fait sourire. Elle rassure aussi, car elle est la preuve d'une évolution, de l'évolution de sa possibilité.  Les oeuvres qui témoignent de la révolution sexuelle, entre autre,  nous le démontrent.

Au final, on sent cette absence d'allégeance, tel un énoncé communiqué par une main agile, flexible. Et à travers le triomphe de la main : une ode à toutes possibilités artistiques grouillant à l'intérieur d'un seul être. 

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Le Profil d'Anna, 1969

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Pièta, 1942

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Sans titre, 1950

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Les amants de Venise, 1969

The "father of Quebec engraving" yes. Undoubtably. His mark in the field of printmaking, secure and, of course, well deserved. But for me, in discovering Dumouchel, it is his art, for itself.  His mastery and fluidity in moving from one era to the next. From one form to the next. As he himself said, "I'm not a revolutionary, I'm an evolutionary." And we can see this, as he moved through the different time periods of his work, that, in so many ways, reflect the different time periods of society in Quebec. His early love of nature, with works such as "Fleur", to his religious offering, to his sexualized work, and back to depicting nature. His figurative work. His abstracts. All forms. All mediums. In all of this, Dumouchel came to it with a high degree of creativity in his expressions. The lines of his work, and the spaces he left for us. The light. The meaning. A storyteller teaching us the grammer of silence. He is—his work is, to be remembered.    

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Les Barques , 1958

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Viens ! Rentrons Honorine, 1969

Fleurs, 1957

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The Winter's Journey , 1970

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Merci à Jacques Dumouchel, fils d'Albert Dumouchel et administrateur de la Succession Albert Dumouchel. Merci de nous avoir bien guidé dans la découverte d'un magnifique univers. Et merci d'avoir continué à répandre l'oeuvre de votre père. Nous vous en sommes très reconnaissants.
                                                                                      Nathalie et Christian

 

Nous dit Jacques Dumouchel : "Mon père a connu Nelligan et l’a rencontré à l’hôpital. Le monde est petit."

En effet, le monde est petit.

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